Les Valois D'Orléans
Les Valois d'Orléans
Décédé le 1er janvier 1515 à Paris
(52 ans)
En 1498, au décès de Charles VIII, il devient le plus proche parent de la royauté et accède au trône.
Afin d'honorer le contrat qu'avait obtenu Louis XI (Anne de Bretagne devait épouser le futur roi si aucun héritier n'était né durant son mariage avec son royal époux), Louis s'empresse, sans trop de remord, de répudier son épouse Jeanne et de convoler en juste noce avec Anne de Bretagne.
Il s'avère un roi modéré, qui soutiendra son peuple, ce qui lui valut comme surnom le "père des peuples".
Il meurt sans héritier laissant ainsi la place à la dynastie des Valois d'Angoulême.
Décédé le 08/04/1364
(44 ans)
cent ans et la grande peste noire. Une caisse royale vide, le royaume de Jean II est confronté aux conflits de ses seigneurs puissants dont le plus féroce est Chales le mauvais, roi de Navarre.
1498 : Arrivée au pouvoir des Valois d'Orléans
Liste des rois Valois d'Orléans
1515 : Fin du règne des Valois d'Orléans
Arrivée au pouvoir des Valois d'Orléans :
Une dynastie, un roi :
Louis d’Orléans, fils de Charles d’Orléans, lui-même, petit-fils de Charles V, se voit propulser roi à la mort de son cousin Charles VIII. Le dernier roi des Valois direct, sans héritier mâle, laisse le trône vacant, ses enfants, au nombre de 7, sont tous décédés en bas âge. Louis d’Orléans devient Louis XII, il est le seul roi de la dynastie des Valois d’Orléans et règnera 16 ans.
Les Valois d'Orléans et la politique
Les manigances sournoises de Louis XI :
Louis XI ne voulait pas que Louis d’Orléans aie des descendants. Bien sûr, comme tout bon père royal, il aurait souhaité que sa propre dynastie perdure, mais le décès à 27 ans de son fils sans descendant va contrarier ses manigances. En 1476, Louis XI donne sa fille en épousailles, Jeanne, à Louis d’Orléans. Jeanne est malheureusement une jeune femme infirme et stérile. Aucun enfant ne naîtra de cette union. Le destin va jouer en la faveur de Louis XII. Louis XI, lorsqu’il organise le mariage de son fils Charles VIII avec Anne de Bretagne, fait noter la clause suivante : En cas de décès de son fils sans héritier, le futur roi doit épouser la reine veuve. Cet accord permet ainsi de conserver la Bretagne dans le territoire français. Louis XII, amoureux de sa jolie cousine ne se fait pas prier. Il fait annuler son mariage avec Jeanne la difforme par le pape Alexandre VI Borgia (nom tristement célèbre), qui récupère en contrepartie le duché du Valentinois pour son fils César Borgia. En janvier 1499, il convole en juste noce avec Anne de Bretagne.
Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas :
Louis XII est veuf et toujours sans héritier mâle. Il décide donc de se remarier. En octobre 1514, Louis XII, 52 ans, épouse Marie, 16 ans, sœur du roi d’Angleterre Henri VIII. Cette jeunette est ravissante et le roi malade d’hémorragie à répétition, de goutte et d’hémorroïde retrouve une énergie insoupçonnée. Marie dérange la vie bien rangée de son royal époux en organisant des fêtes et des banquets qui durent au-delà de minuit. Le roi papillonne mais à l’aurore de l’année 1515, plus précisément le 1er janvier, Louis XII meurt trois mois après son mariage.
Une reine finaude :
Anne de Bretagne sait se mettre en valeur. Elle a le goût des belles choses et en encourageant les poètes et les artistes, sait assurer une renommée. Pourtant, cette femme, passant pour belle, cache quelques imperfections. De petite taille et d’un visage quelconque, elle savait se tenir fière et altière, sa poitrine, plutôt petite, et sa taille épaissie par les grossesses, étaient maintenues par des corsets. Par contre le plus incroyable, c’est qu’Anne de Bretagne, tout comme Jeanne de France, avait une claudication congénitale. Pour cacher cette infirmité, elle portait des chaussures spéciales sous des robes volontairement longues. Ainsi, Louis XII, aura été l’époux de deux femmes « boiteuses » !
Louis XII, fin politicien :
A qui Louis XII va-t-il marié sa fille ? Claude de France a été fiancée à Charles de Gand (futur Charles Quint), tous deux à peine âgée d’un an en 1501. Puis, un autre prétendant fait son apparition, un certain François d’Angoulême (futur François 1er). Louis XII, qui n’a toujours pas d’héritiers mâles sait que le trône de France reviendra à ce dernier. Il signe donc un document avec cette nouvelle intention. Cependant, la mère de Claude, Anne de Bretagne n’apprécie pas du tout cet accord. Effectivement, elle n’apprécie pas du tout ce jeune Valois d’Angoulême et sa fille héritera de son cher duché de Bretagne. Elle n’a pas du tout envi qu’il parte aux mains du futur roi de France. Puis, revirement de situation, le 22 septembre 1504, afin de régler les problèmes d’Italie avec l’Espagne, Louis XII signe de nouveau un traité donnant Claude de France à Charles de Gand, mais il ne lui fallut que quelques mois pour changer d’avis. Dans son testament rédigé le 31 mai 1505, il ordonne que sa fille épouse son cousin. Le lien de parenté ne semble pas avoir pesé lourd dans la balance, ils sont seulement cousins au 4ème degré, ayant pour arrière-grand-père commun Louis 1er d’Orléans !
Un mariage endeuillé :
Le 18 mai 1514, Claude de France, fille de Louis XII épouse son cousin (4ème degré, Louis 1er d’Orléans est leur arrière-grand-père). Ce mariage avait tout pour échouer.
Commençons par l’assortiment du couple. Claude de France est une jeune fille disgracieuse qui comme sa mère, boite. François est un jeune homme bien taillé avec un visage gracieux et des yeux qui font pâlir toutes les jeunes femmes de la cour. Claude est en admiration devant cet éphèbe qui va devenir son époux, lui, en revanche, ne trouve son épouse guère attrayante et ne se marie que pour la raison d’Etat. Maintenant, le jour du mariage. Louis XII est en grand deuil depuis 5 mois, il vient de perdre son épouse adorée Anne de Bretagne (décédée le 9 janvier 1514). Fou de chagrin, il interdit toutes festivités, refuse les joutes, les trompettes et les ménestrels. Alors, c’est un mariage sous le signe du deuil que vont avoir les deux jeunes mariés. Claude est vêtue d’une robe deuil, son mari se désintéresse d’elle, quant à la cérémonie, aucune manifestation de joie ou de bonheur ne vienne éclairer cette journée. Pour clore cette date exceptionnelle, à peine le repas de noce achevé, Louis XII s’empresse d’enfourcher son cheval et se rend à la chasse et quelques jours plus tard, son époux s’enfuira retrouver sa maîtresse. Claude de France sera une reine malheureuse, qui non seulement sera abandonnée par son mari mais méprisée par sa belle-mère Louise de Savoie (mère de François 1er).
Comment se faire aimer de son peuple ?
Louis XII est surnommé « le père du peuple ». La recette magique de Louis XII est efficace, voter des lois dans le sens de son peuple. Sa première action a été de faire baisser immédiatement et radicalement les impôts (entre autre la taille, grâce aux richesses de l’Italie). Sa deuxième, d’améliorer la justice, roi justicier, il impose aux juges un examen permettant de contrôler leurs connaissances. Sa troisième, sera d’agir en toute occasion de sorte que son peuple voit en son roi un bon père, d’où son surnom. Bénéficiant d’une période de prospérité économique et de l’éloignement des armées et donc de la paix, la population profite du progrès technique et du développement des échanges.
Les guerres d’Italie continuent :
Commencée à la fin du XVème siècle par Charles VIII, les guerres d’Italie (onze au total) s’achèvent à la moitié du XVIème siècle sous Henri II. L’origine de cette guerre est le conflit entre le roi de France, Charles VIII, d’un côté, qui s’approprie le titre de roi de Naples et duc de Milan au décès de Ferdinand 1er de Naples et Ferdinand II d’Aragon et le pape Alexandre VI, d’autre part. Alliance, contre-alliance, victoire, échec, les nombreuses campagnes militaires menées par les rois enrichiront et ruineront le trésor royal. Les relations avec l’Italie, durant ces conflits, accroitront la diffusion du modèle italien et de la Renaissance.
Naissance de l’administration française avec ses fonctionnaires :
La France féodale se transforme en France administrative contrôlée par le pouvoir central. Le roi recrute parmi la plus grande noblesse du royaume, voire même parmi la noblesse du sang, ses agents, qui gèrent les fonctions principales du système administratif royal. Ces représentants deviennent les gouverneurs ou les lieutenants généraux (qui peuvent être des prélats), des baillis ou des sénéchaux. Ces pontes qui cumulent les charges sont aidés eux-mêmes par des lieutenants, qui à leur tour ont des aides. Bref, ce cumul de fonctionnaire ne fait qu’augmenter le nombre des agents royaux. En 1512, 86000 fonctionnaires travaillent dans tout le royaume.
Le pouvoir royal écrase les petits feudataires :
De nombreux nobles qui n’arrivent plus à survivre de leurs biens fonciers ne conservent que leur titre. Dès la fin du XVème siècle, l’ascendant que prend le pouvoir royal affaiblit le pouvoir des nobles sur leur terre. Les petits feudataires se retrouvent face à une administration centrale de plus en plus importante et qui empiète sur leurs propres prérogatives. L’omniprésence du pouvoir royal commence à tisser sa toile.
Les Etats généraux évoluent :
Jusqu’au milieu du XVème siècle, les États généraux sont représentés par des évêques, des prélats, des grands feudataires et des représentants des villes. Leur mission est limitée aux grands évènements diplomatiques (guerres, conflits internes). A partir de 1484, les États généraux sont composés des trois ordres (la noblesse, le clergé et le tiers-État), les députés sont élus au sein des bailliages. Chaque ordre établit séparément des cahiers de doléances qui sont ensuite remis au roi.
La Navarre et le Béarn sur la sellette :
En 1479, le petit-fils de Gaston IV et d’Eléonore de Navarre, François Fébus est couronné roi de Navarre à Pampelune. François Fébus se retrouve avec un État Béarn-Navarre à cheval sur les deux versants des Pyrénées. Cette situation est particulièrement inconfortable entre la France qui a conquis toute une partie du sud-ouest et la proximité avec la péninsule ibérique d’Isabelle de Castille et de Ferdinand d’Aragon. En 1484, sous l’influence du roi de France, la sœur de François Fébus (devenue reine de Navarre à la mort de son frère) Catherine de Foix épouse Jean d’Albret (comte de Périgord, vicomte de Limoges) à la place du fils d’Isabelle de Castille et de Ferdinand d’Aragon. Catherine de Navarre devient l’alliée du roi de France mais conserve son indépendance dans son royaume. En 1512, les rois catholiques prennent Pampelune. Pau devient la capitale des rois de Navarre. En 1513, le territoire de Navarre est de nouveau empiété, la reine ne garde que la Basse-Navarre.
La vérité de la Palice :
A la gauche de l’armée royale, se trouvait le maréchal de La Palice. Qui était ce maréchal ? Certainement pas celui qu’on présente aujourd’hui comme une sorte de radoteur qui sans s’en rendre compte énonce deux fois la même chose, énoncé auquel on donne le nom de lapalissade. Jacques de Chabanne, seigneur de La Palice (1470-1525) était un courageux maréchal qui se battit à Pavie avec une énergie qui força le respect du capitaine Castaldo à qui il se rendit. Mais survint une brute nommée Butarzo qui lui décocha un coup d’arquebuse à bout portant dans la cuirasse. Le maréchal de La Palice en mourut. Les soldats du maréchal, désolés de voir leur chef occis, écrivirent pour le chanter le petit quatrain que voici « Monsieur de La Palice est mort / Mort devant Pavie / Un quart d’heure avant sa mort / Il faisait encore envie » – il faisait envie tant son courage était exceptionnel. Un académicien, au XVIIIème siècle, transforma la fin du quatrain en « Un quart d’heure avant sa mort, il était encore en vie ». Cette évidence a donné naissance au profil d’un La Palice un peu simplet, qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez.
Un nouveau personnage à la cour :
Nicolas Ferrial, alias Triboulet est né en 1479 à Blois et mort en 1536. Il est le bouffon de la cour de France sous les règnes de Louis XII et de François 1er. Louis XII repère le jeune paysan du côté du château de Blois. Fustigé par ses petits camarades car Triboulet est un garçon, comme on dit un peu simplet, le roi le prend auprès de lui. Malgré les efforts d’un gouverneur chargé de lui apprendre l’étiquette, Triboulet reste idiot et ne se conforme pas à la vie de cour. Coiffé d’un bonnet multicolore garni de grelots, sa marotte, il devient le « fou du roi ». Le bouffon a l’art et la manière de se moquer et de faire rire de ses niaiseries, y compris ses victimes. Il devient un haut personnage, sous la protection royale, à la fois féroce et joyeux, Triboulet n’est plus seulement l’amuseur, il assiste au Conseil, coupe la parole aux ministres et n’épargne personne. Il devient un symbole et il fonde l’institution des « fous du roi » qui s’épanouira pendant tout le siècle.
Petit retour au temps des chevaliers :
Le seigneur Bayard : « le chevalier sans peur et sans reproche ». Pierre Terrail, seigneur de Bayard, né en 1475 ou 1476 et mort le 30 avril 1524 est un noble dauphinois. Il s’illustre lors des guerres d’Italie. En 1503, l’armée française est en difficulté contre l’Aragon pour les terres du Milanais. Le 28 décembre, Pierre de Terrail part combattre seul contre tous sur le pont de Garigliano, et fait reculer deux cents ennemis. Exemple de la vertu chevaleresque, sa vie est racontée par Jacques de Mailles, un de ses compagnons d’arme. Le chevalier Bayard dont la devise est « Accipit ut det » ce qui veut dire « Il reçoit pour donner » devient le dernier héros chevalier de cette fin de moyen-âge.
Un palmarès impressionnant :
César Borgia, né le 13 septembre 1475 et mort le 12 mars 1507 est le fils du non moins célèbre, Alexandre VI, Rodrigo Borgia. Il succède à son frère Giovanni Borgia en tant que duc de Gandie et cumule les titres, pair de France, Chevalier de l’ordre de Saint-Michel, prince de Romagne, d’Andria et de Venafro, duc de Valentinois, comte de Diois, seigneur d’Issoudun, de Piombino, Camerino et Urbino, gonfalonier ou gonfanonier (porteur du gonfanon, porte drapeau) et capitaine générale de l’Église, condottière et cardinal. Cette accumulation de titre est facilitée par la puissance de son père, le pape, ainsi que par sa proximité avec Louis XII. Sa notoriété est due en grande partie par Machiavel qui l’énumère fréquemment dans son traité politique « Le Prince ».
Nicolas Machiavel :
Né le 3 mai 1469 et mort le 21 juin 1527, Machiavel est un humaniste florentin, théoricien de la politique, de l’histoire et de la guerre, poète et dramaturge. Deux livres sont à l’origine de sa notoriété : « le Prince » et « le Discours sur la première décade de Tite-Live ».
Anecdote
Anecdote
Les dessous croustillants de l’histoire de France d’Alain Dag’Naud, édition Larousse :
A la fin du XVème siècle paraissent les « Evangiles des quenouilles » : le livre fait parler six « sages doctoresses et inventeresses », qui donnent une série de conseils plus ou moins utiles : « Pour s’assurer de la fidélité du mari et de son amour, il faut attacher les quatre pattes de son chat, les enduire de beurre, laisser la bête jeûner deux jours, puis la nourrir de pain trempé dans l’urine du mari ». Ne serait-ce pas plus efficace avec une chatte ? « Si une femme désire concevoir un fils, elle doit, lors des rapports sexuels, garder les mains fermées. » Et le poing levé ? « L’homme ne doit pas engendrer d’enfant s’il a les pieds sales, sinon son fils aura mauvaise haleine et sa fille l’aura puante par-derrière. »
Les Valois d'Orléans et la religion :
Une nouvelle doctrine apparaît :
Cette nouvelle religion qui va faire tant parler d’elle dans les années à venir n’est autre que le protestantisme. Jacques Lefèvre d’Etaples né vers 1450, mort en 1537, est un théologien et humaniste français. Il serait le principal précurseur du protestantisme en France. En 1520, il devient vicaire de Guillaume Briçonnet, évêque de Meaux. Il crée le « Cénacle de Meaux ». Son but est d’améliorer la formation des prêtres, il veut « vulgariser » les Écritures. Le protestantisme rencontre un succès prémonitoire. Sous l’influence de Martin Luther en Allemagne et de Jean Calvin en France, le protestantisme se développe et en 1560, 10 % des français sont devenus protestants (appelés « huguenots »). Cette proportion s’élève à 30 % chez les nobles français.
Des protestants qui ont fait parlé d’eux :
Martin Luther, né le 10 novembre 1483 et mort le 18 février 1546 est un frère augustin théologien, professeur d’université. Initiateur du protestantisme, il exerce une grande influence sur la réforme protestante.
Jean Calvin, né le 10 juillet 1509 et mort le 27 mai 1564 est un théologien français. Il crée la doctrine calviniste et devient un symbole de la réforme protestante.
Enigme
Enigme
Les Valois d'Orléans et la vie quotidienne :
La hiérarchie du bain :
Si aujourd’hui le bain fait parti du rituel quasi quotidien, il n’en allait pas de même à cette époque. Lorsque la cuve était remplie d’eau chaude, tous les membres de la maisonnée pouvaient se laver. Mais attention, il y avait un ordre à respecter. D’abord, le maître de maison, puis ses fils et les autres hommes faisant partis de la domesticité. Ensuite, les femmes avaient le privilège de se baigner et en dernier les enfants. Autant dire que l’eau commençait à être sale, c’est pourquoi on dit : « jeter le bébé avec l’eau du bain » !
Le bouquet de la mariée :
Le bain annuel est en général pris au début des beaux jours vers le mois de mai. Est-ce pour cette raison ou pour une autre, toujours est-il que les mariages se font en général en juin. Certes, on était un peu plus propre et l’odeur plus soutenable mais toutefois pour ne pas avoir une odeur corporelle trop soutenue, la mariée tentait de masquer les effluves en portant un bouquet. Il semblerait que ce soit à cette époque que la coutume du bouquet de la mariée soit née.
Il pleut des chats et des chiens :
En ces temps, les maisons sont munies de toit de chaume qui vont parfois jusqu’au sol. Sur ces toits vivent des petits animaux (comme les chats, les nuisibles) qui y trouvent chaleur et réconfort. Lors de fortes pluies, ces toits deviennent glissants et les squatters tombent de leur petit nid douillet. Une expression anglaise en est née : « It’s raining cats and dogs » (il pleut des chats et des chiens).
Le ciel de lit voit le jour :
Suite aux raisons climatiques déjà précitées, il arrive que ces animaux ou leurs déjections terminent dans la maisonnée, voire dans le lit. Pour contrer ce désagrément, les lits sont munis de grands piliers où l’on tend une toile pour se protéger. L’usage du ciel de lit est né. Bien sûr, les plus pauvres en étaient démunis.
Question que l’on ne posait pas à cette période surtout dans les basses classes. Un chaudron placé au-dessus de l’âtre est rempli chaque jour avec principalement des légumes et quelques morceaux de viande. Le soir, on mange ce pot-au-feu et on laisse les restes à l’intérieur. Le lendemain, on le re-remplie avec les ingrédients à disposition. Autant dire que certains ingrédients peuvent séjourner un bon moment dans le chaudron. Pour ceux qui ont la chance de posséder des assiettes en étain, la prudence est de mise. Effectivement, certains aliments à haut taux d’acidité laissent migrer des particules de plomb dans la nourriture, ce qui engendre une intoxication (le saturnisme), et le dénouement est la mort.
A table !
L’assiette aurait fait son apparition lors du mariage de François 1er avec Claude de France le 14 mai 1514. Fini les écuelles et les plats en métal ou en bois, les assiettes et plats en faïence font progressivement leurs apparitions à la cour et dans les châteaux.
Même le pain a ses codifications :
En fonction du statut social, on ne mange pas la même partie du pain. Le fond carbonisé est donné aux ouvriers, la mie à la famille et la croûte supérieure, bien croquante est réservée aux hôtes.
Des coutumes funèbres :
La bière et le whisky sont bus dans des gobelets en plomb. Cette association entraine le buveur dans un coma de plusieurs jours. Lorsque l’ivrogne errant est identifié, il est ramené chez lui. Après un brin de toilette, il est déposé sur la table de la cuisine, et en attendant qu’il revienne à lui, la famille s’assemble pour « boire un petit coup ». Il semblerait que la veillée mortuaire soit née de cette habitude !
Les cimetières de Grande-Bretagne n’ayant plus de places pour enterrer ses morts, il fut décidé de déterrer des cercueils. Lorsque cette opération commença, on se rendit compte qu’environ 4 % des cercueils portaient des traces de griffure dans le fond, ce qui veut dire que ces personnes avaient été enterrées vivantes. Afin de remédier à ce problème, l’habitude fut prise d’enrouler une cordelette au poignet du défunt reliée à une clochette à la surface du cimetière. Un gardien veillait toute la nuit au cas où une clochette se mettrait à sonner. Une nouvelle expression naquit : « sauvé par la clochette ».
A la mode italienne :
Copiée à Venise, Louis XII ramène les hauts de chausses. C’est une sorte de petite culotte bouffante, qui recouvre la partie supérieure des chausses et qui s’attache au pourpoint par des aiguillettes. Les hauts de chausses sont fermés par le devant par la « brayette » ou « braguette ». La braguette va prendre l’aspect d’une coquille proéminente qui au fil du temps sera rembourrée. Une drôle d’habitude va prendre forme. Les messieurs enfouient à l’intérieur des fruits qu’ils offrent à leur dulcinée. Sous Charles IX, la braguette loin de cacher la partie intime des hommes, est mise en exergue, la courte jupe des pourpoints est fendue pour la laisser apparaître.
Pour les dames, la robe « à l’italienne » fait son apparition. Sa particularité est la manche collante dite « à brassards », constituée par « la manchette », qui couvre l’avant-bras et le « mancheron », partant de l’épaule et relié à la manchette par des aiguillettes.
La calvitie, le calvaire des hommes :
Pour cacher le manque de cheveux, les hommes mettent des « coins ». Ce sont des postiches entremêlés aux cheveux naturels qui permettent de dissimuler les plaques de calvitie.
Une nouvelle caste apparait :
A la base, le roi nomme les maîtres de requêtes ou les conseillers du Parlement. Puis, on passa à l’élection. Cette charge qui n’était pas héréditaire, par l’ordonnance de Blois en 1499, le devint en 1508, approuvée implicitement par Louis XII. Désormais, on devint représentant de la justice de père en fils, les plus beaux postes judiciaires deviennent la propriété de quelques familles riches. Propriétaires terriens, ils obtiennent des exemptions d’impôts, tant et si bien que sous Louis XIV, cette nouvelle caste « la noblesse de robe » ne se distingue plus de « la noblesse d’épée ».
Des peintres célèbres :
Trois grands peintres ont marqué cette période : Raphaël, Michel Ange et Léonard de Vinci.
Raphaël, né le 28 mars ou le 6 avril 1483 et mort le 6 avril 1520 est un peintre architecte italien de la Haute Renaissance. Parmi ses grandes œuvres, on peut citer « les trois Grâces », « la Transfiguration », « la Fornarina », « la Madone Sixtine ».
Michel Ange, né le 6 mars 1475 et mort le 18 février 1564 est un sculpteur, peintre, architecte, poète et urbaniste florentin de la Haute Renaissance. Parmi ses grandes œuvres, on peut citer « David », « La Pietà », « Moïse », « le plafond de la Chapelle Sixtine », le Jugement dernier.
Un homme hors du commun :
Même si Léonard de Vinci est souvent lié à François 1er, il fut repéré par Louis XII en 1507 à Milan, qui vu en lui un génie. Louis XII fait de l’artiste, son peintre et son ingénieur personnel. Léonardo da Vinci est né le 15 avril 1452 et mort le 2 mai 1519 à Amboise.
Solution Enigme
Et Monaco ?
Avec les nombreux conflits avec les génois, Jean 1er doit trouver une solution pour sa succession. Son fils, Catalan ne survit que trois années, il ne lui reste que sa fille Claudine. Dans son testament, il lui donne la Principauté en héritage. Elle épouse en 1465, Lambert Grimaldi, co-seigneur d’Antibes, son cousin le plus proche, lui a quarante-cinq ans, elle, quatorze. Ils ont quinze enfants, la succession est assurée. Lambert gouverne pendant plus d’un quart de siècle, il est reconnu comme seigneur de Monaco par les chancelleries étrangères, notamment celles de René d’Anjou, le « bon roi René » et des Sforza de Milan.
Au décès de Lambert Grimaldi en 1494, Jean II âgé de 26 ans devient seigneur de Monaco. Durant ses 11 ans de règne, il continue la politique de ses ancêtres et combat avec le roi de France dans la conquête de l’Italie. Ses actions ne font pas que des heureux. Il échappe à un attentat à Vintimille, il est convoqué en justice à Aix-en-Provence pour avoir perçu la gabelle sur des navires qui transportaient du grain et du sel. Finalement, il échappe à la sanction en proclamant qu’il est prince d’un État indépendant. Il meurt poignardé par son frère Lucien, soit disant lors d’une querelle qui aurait mal tournée, surtout pour Jean…
Lucien de Monaco devient prince de Monaco en 1505. Il règne durant 18 ans. Le gouvernement Génois souhaite toujours récupérer sa domination sur la Principauté. Ils assiègent le rocher du 7 décembre 1506 jusqu’au 19 mars 1507. Le combat tourne en la faveur des Monégasques dirigés par Lucien. Les troupes françaises le rejoignent et ensemble ils récupèrent Roquebrune et Menton. Bien que victorieux, la forteresse est complètement dévastée. Louis XII aurait aimé récupéré le royaume de Monaco mais en 1512 il accepte de reconnaître que Lucien ne tient sa seigneurie que « de Dieu et l’épée ».