L'abricotier :
Originaire de Chine, depuis plus de 5000 ans l’abricotier poussait à l’état sauvage. Alexandre le Grand, lorsqu’il emprunte la Route de la Soie l’amène dans ses bagages en Occident. Il passe par l’Iran et l’Arménie. Les Grecs et les Romains apprécieront aussi son fruit. Puis c’est au tour des Arabes de le propager dans tout le bassin méditerranéen, surtout en Espagne lors des guerres de reconquête. Le climat, favorable à cet arbre, lui permit de s’implanter durablement. En France, il n’est savouré qu’à partir du XVe siècle. Louis XIV, gourmand, découvre et apprécie ce fruit. Son jardinier, Jean-Baptiste La Quintinie le développe dans son potager. Duhamel du Monceau dénombre dans son « Traité des arbres fruitiers » treize espèces d’abricot.
L’abricot est nommé par les romains « praecocum » (précoce), puis « praikokion » par les grecs, traduit par « al barq » par les arabes, « abaricoque » pour les espagnols et enfin « ab-Bercoc » en catalan.
L'amandier :
L’amandier est cultivé depuis l’Antiquité sur le pourtour méditerranéen. Il arrive en Provence au Ve siècle. Autour de l’amande, il y a surtout un côté symbolique. Elle est le symbole de la fertilité et de l’amour éternel. L’amande produit le lait d’amande très utilisé pour remplacer le lait de vache interdit pendant les jours maigres.
L'ananas :
Il est découvert par Christophe Colomb en 1493. La cour d’Espagne le découvre quarante ans après. Il fait la conquête de l’Europe et est cultivé sous serre en Hollande, en Grande-Bretagne et en France. Son succès est retentissant et il devient le fruit exotique le plus cultivé en Europe. Cependant, il reste l’apanage des tables royales. C’est dans les années 1980 que l’ananas devient un produit accessible à tous.
Le bananier :
Les premiers centres de domestication du bananier semble être les hautes terres de Papouasie, Nouvelle-Guinée entre 6950 à 6440. La plantation est propagée en Inde, au Sud de la Chine, en Birmanie, à Taïwan, en Australie, en Polynésie et aux Philippines. On retrouve la culture du bananier en Afrique, en Ouganda, 4500 ans avant notre ère, au Cameroun, 2750 ans avant notre ère, en Malaisie, 3000 avant notre ère, au Pakistan, 2500 avant notre ère, à l’Ile de Pâques, 1200 ans avant notre ère, au centre de l’Inde 600 avant notre ère et au Laos, 500 avant notre ère. Sa première apparition au Moyen-Orient date de 300 avant notre ère. Le bananier est importé en Méditerranée (Afrique du Nord et Espagne) par les Arabes à partir de 650. Au début du XVIe siècle, les Portugais l’implantent dans les Canaries. La culture de la banane prend son essor dans les Antilles au XVIIIe siècle. La Martinique, à la même époque, cultive déjà plus de trois millions de bananiers.
Le cerisier :
Ils sont nombreux ceux qui s’attribuent la découverte du cerisier. Les Romains prétendent l’avoir introduit en Europe. Pourtant des textes plus anciens attestent que l’arbre serait déjà connu en Grèce, en Italie et en Gaule, bien avant eux. C’est le général romain Licinius Lucculus, grand gourmet, qui ramène lors de ces campagnes les cerises. Après sa victoire en 73 avant Jésus-Christ de Mithridate VI, il aurait ramené la cerise d’Asie Mineure. Une légende raconte que les oiseaux, férus de ce fruit, laisseraient tomber les noyaux durant leur migration et que des cerisiers sauvages pousseraient en France, en Europe, au Moyen-Orient et dans les régions du Caucase. Pour la France, la cerise s’est imposée au Moyen-Age, et c’est Louis XV qui encourage sa culture.
Le châtaignier :
La culture de la châtaigne est à priori née au VIe siècle avant Jésus-Christ, vers la Transcaucasie, l’Arménie, la Perse puis la Grèce. C’est sous Théophraste au IVe siècle avant Jésus-Christ que le fruit est cité et parfois nommé « gland de Zeus ». Ensuite les Romains la cultivent et la baptisent « castanea ». Sa culture se développe au Moyen-Age jusqu’au XVe siècle. Son apogée se situe au XVIe et XVIIe siècle. Un intendant du Limousin déclare en 1698 : « Tout le pays est couvert par quantité de bois de châtaignier dont le fruit fait la principale nourriture des habitants ». Le colonel Dumas en 1842 lance le surnom connu « d’arbre à pain », car sa production est supérieure à celle des céréales. Son déclin commence vers la fin du XVIIIe siècle et aujourd’hui elle reste peu consommée. La châtaigne a longtemps été la base de l’alimentation humaine. Fraîche ou séchée, elle peut se conserver longtemps. Sa farine sert de préparation de bouillies, de gâteaux et d’un pain de mauvaise qualité.
Le citronnier :
L’origine du citronnier se situe à proximité de la Chine et de l’Inde, plus précisément vers le Kashmir, il y a environ 3000 ans. Ensuite, on le retrouve au Moyen-Orient, via la Route de la Soie. Les Hébreux le découvrent et pour eux, il devient le symbole de la perfection et de la beauté. Il se peut que ce citron ne soit pas celui que nous connaissons aujourd’hui (certainement un mélange entre le cédratier et le bigaradier « oranger amer ou oranger de Séville »), ni jaune, ni vert, c’est plutôt un cédrat (citrus medica). Il continue sa route jusqu’en Italie. Du 1er au 3e siècle, il est consommé par les Grecs, les Romains et les Arabes, surtout pour ses vertus thérapeutiques. L’empereur Néron, craignant d’être empoisonné, en consommait régulièrement. Au IXe siècle, le citronnier apparaît en Tunisie, en Espagne et en Provence.
Avicenne, grand médecin et philosophe perse, le recommande contre la fièvre et comme antipoison et anti-venin. D’ailleurs une légende égyptienne raconte que deux malfaiteurs ont été livrés aux serpents, l’un mourut et l’autre survécut car il avait mangé un citron… Les croisés en rapportent du Moyen-Orient. Son voyage se poursuit au nouveau monde par les colons, en Haïti et en République Dominicaine en 1493 et au Brésil. Puis achève son périple au XVIe siècle en Floride, qui devient un grand producteur de citrons.
Le cormier :
Originaire de la méditerranée, il est répandu par les Romains dans tout leur empire. Le cormier ou sorbier domestique est un arbre qui donne des fruits appelés « cormes », ressemblant à des petites pommes ou poires, d’où leur surnom de porillons.
Le cognassier :
Cultivé il y a 4000 ans, le cognassier nous vient des Balkans et des bords de la mer Caspienne. Les Romains l’apprécient énormément et le nomme « pomme de Cydon ». Charlemagne ordonne que l’on plante des cognassiers dans tous les jardins du royaume. Il est très apprécié et même recommandé par les médecins, du reste la pâte de coing n’est pas qu’une friandise durant cette période. Planté dès le XVe siècle en Provence, il sert aussi de haies pour délimiter les parcelles. Dans le Sud-Ouest, le terme « cognassier » signifiait limite.
L'églantier :
Les premiers à parler de l’églantier et surtout de son fruit le cynorrhodon (appelé également rose des chiens, car il protège contre les morsures des chiens) sont des médecins. Bien qu’utilisé en cuisine, le cynorrhodon est apprécié pour ses vertus thérapeutiques. Ainsi, Hippocrate l’utilise pour soigner les plaies, Dioscoride cuit le fruit séché dans du vin, et la décoction ainsi obtenue soulage les flux de ventre. Au XIIe siècle, Hildegarde de Bingen fait un remède pulmonaire, stomacal et antiasthénique (la fatigue). En 1552, Jérôme Bock, puis en 1666 Simon Paulli le conseille comme somnifère pour guérir les plaies et les brûlures ulcérées, apaiser les maux de gorge, affranchir les intestins de la dysenterie. Mais ce n’est pas tout ! Johann von Krafftheim donne la liste des bienfaits du cynorrhodon : amender la rougeur de la face, réprimer les vapeurs, tempérer les humeurs, rafraîchir et relâcher les reins, assurer l’expulsion des calculs, soulager les troubles gynécologiques et les gastro-intestinaux (diarrhée, dysenterie). Passons au XVIIe siècle avec Mme Fouquet qui conseille un opiat de cynorrhodons contre les flux de ventre. Et terminons au XVIIIe siècle avec le médecin français Joseph Lieutaud qui explique que le cynorrhodon est un diurétique, un rafraîchissant, un fortifiant stomacal et un astringent gastro-intestinal.
Le dattier :
Cet arbre est originaire des zones arides et semi-arides du Moyen-Orient. Le palmier-dattier (Phoenix dactylifera) situé dans les oasis se voit de loin et réconforte celui qui recherche un peu d’ombre et de quoi se rafraichir dans le désert. Les bédouins en consomment énormément et il reste un aliment de base dans leur alimentation. Arbre unisexué, il a besoin de l’homme pour se reproduire, effectivement, c’est lorsqu’il est secoué pour faire tomber ses fruits que les spores du mâle fécondent les spores de la femelle, en conséquence, pour les Arabes, cet arbre est un symbole de l’amour conjugal. Très apprécié des romains, les dattes ont perdu de leur intérêt à l’époque mérovingienne. C’est au retour des croisades que les dattes refont leur apparition sur les marchés de France, consommées principalement sèches, elles entrent dans la composition des recettes aigres-douces. En attendant que le sucre émerge sur nos tables, la datte est associée au miel afin d’être servie comme douceur.
Le figuier
Le figuier est considéré comme le plus vieille arbre domestiqué. En 2006, neuf figues parthénocarpiques (c’est-à-dire des figues qui ne produisent pas de graines et dont la culture nécessite la main de l’homme) sont découvertes dans la vallée du Jourdain et de la Palestine. Ces figues seraient vieilles de 9 400 à 9 200 avant Jésus-Christ, elles seraient donc domestiquées en même temps que le riz en Asie, mais 1 000 ans avant le blé, l’orge et les légumineuses. Fruit très prisé des Romains et des Grecs, elles sont dégustées sèches ou grillées. Sous l’Empire Romain, les oies sont gavées avec des figues. Le terme de « figue » n’est employé qu’à partir du XIIIe siècle. Une fois encore, Louis XIV, fort amateur de ce fruit, en fait planté 700 pieds de différentes espèces, dans les jardins de Versailles par son jardinier Jean-Baptiste La Quintinie. A cette époque, il est fréquent de mélanger les figues sèches avec les raisins de Corinthe, d’où une expression bien connue aujourd’hui : « mi-figue, mi-raisin ».
Si dans la religion chrétienne, la pomme d’Adam est le fruit défendu de l’arbre de la connaissance du bien et du mal dans le récit du Livre de la Genèse, dans la tradition juive, c’est la figue.
Le fraisier :
Connus et appréciés depuis l’Antiquité, la fraise que l’on connaît alors, la « Fragaria vesca » doit son nom à son parfum exquis « fragrance ». Elle est alors de petite taille. Les Romains l’apprécient gustativement mais également comme produit cosmétique (ils se faisaient des masques de beauté) en raison de son agréable odeur, elle est connue également comme plante médicinale pour traiter les maladies dépressives.
Au début de Moyen-Age, la fraise est boudée. Effectivement, comme elle pousse au ras du sol, les nobles la dédaignent. A cette époque, les aliments qui poussent sous ou à la surface de la terre sont perçus comme les moins nobles.
Au XIVe siècle, sous l’impulsion de Charles V, roi de France, 12 000 fraisiers ont été plantés dans le jardin du Louvre, ce sont les premières mises en culture.
Au XVe siècle, la fraise a retrouvé toutes ses lettres de noblesse. Fascinés par l’Italie de la Renaissance, nos nobles français veulent imiter ces voisins gourmands de légumes et de fruits. On leur attribue le statut d’aliment particulièrement raffiné et surtout des vertus aphrodisiaques !
Nous devons le fraisier écarlate ou le fraisier de Virginie (fragaria Virginiana) aux explorateurs qui découvrirent l’Amérique et notamment à Jacques Cartier, émerveillé par la grosseur des fruits. Il se répand alors en Angleterre et en France, principalement en Bretagne.
En 1714, un officier du Génie maritime rapporte du Chili cinq plants de fraisier dont les fruits sont très gros. Ce navigateur se nomme Amédée-François Frézier !. Ces plants sont partagés entre le botaniste du Jardin Royal à Paris Antoine de Jussieu et le jardin botanique de Brest où les conditions climatiques siéent au fraisier. Des croisements sont effectués entre ces nouveaux plants et nos anciens, ces hybrides sont les ancêtres de nos fraises actuelles. En 1740, ces fraisiers sont majoritairement cultivés dans la ville de Plougastel qui est déjà une grande productrice de fraises des bois. Elle produit près du quart de la production française de fraises au début du XXe siècle. Dans le sud de la France, une variété va faire son apparition, issue de croisement avec des fraisiers nains de la méditerranée, la gariguette, moins exigeante en eau, plus petite mais très gouteuse.
Le framboisier :
La framboise est consommée depuis plus de 30 000 ans, elle pousse en Europe, y compris en France dont on trouve des plants sauvages dans les Alpes, le Massif central et les Vosges. Il circule une légende sur la framboise. Au départ, elle serait blanche. La nymphe Ida, fille du roi de Crète et nourrice de Zeus voulant calmer le chagrin de ce dernier, va cueillir des framboises. Elle se pique le sein aux épines de l’arbre et les fruits se teintent alors de rouge. Son nom scientifique « Rubus Idaeus » (d’Ida) aurait été donné par Carl Von Linné. Les premières framboises rouges sont cultivées à partir du Moyen-Age mais ne semble pas intéressés nos ancêtres pour leur dégustation mais pour leur vertus médicinales, leur parfum et éventuellement pour préparer des boissons. A la Renaissance, elle commence à apparaître dans les jardins. Elle ne sera appréciée qu’à partir du XIXe siècle mais attendra 1950 pour que son développement commercial s’accroît lorsque de nouvelles variétés plus robustes voient le jour.
Le grenadier :
Le grenadier vient d’Asie centrale mais surtout en Perse (il y a plus de 5 000 ans) dont il existe encore des arbres à l’état sauvage. Les Romains l’appelle « punica granatum », pomme de punique (punique désigne le mot phénicien, nom du peuple qui a fondé Carthage). Ils s’en servaient pour se débarrasser des parasites intestinaux et calmer les fièvres. Le grenadier a été apporté par les Romains dans le bassin méditerranéen jusqu’en Provence. Les grenades sont cultivées en Égypte et en Phénicie. Il est introduit en Espagne par les Arabes au début du VIIIe siècle. Cultivé en masse à Grenade, la ville en prend le nom. Jean de Dieu a fondé l’hôpital de Grenade en 1539, son emblème est une grenade avec une croix. De là, est né l’ordre des Frères de la Charité dont l’emblème est également ce fruit. Le grenadier a été importé en Amérique Latine et dans les îles Caraïbes par les conquistadores espagnols. Ces fruits sont reconnus pour leurs vertus et symbolisent la sagesse, la fertilité et la jeunesse éternelle ! Désaltérante, la grenade a longtemps accompagné les voyageurs dans leur traversée du désert ou de la mer. Avant l’arrivée du sucre, le sirop de grenade sert d’édulcorant pour réaliser des préparations de fruits sucrés.
Le groseillier :
L’origine du groseillier reste incertaine. Il se pourrait qu’il soit domestiqué et cultivé en Asie, au Nord de l’Europe. Son apparition en France date du XIIe siècle, notamment en Lorraine, arrivant tout droit de Scandinavie. La Pologne et la Hongrie sont d’importants exportateurs. Les groseilles sont utilisées comme plante médicinale pour soigner les problèmes de digestion. On le retrouve dans les jardins français que vers le XVe siècle. Ils se servent de ces fruits pour aromatiser le vin. Carl Von Liné, Linnaeus, est le premier à décrire un cultivar de groseille, nommé « groseille à fleurs rouges » ou « groseille rouge ».
Le manguier :
Le manguier est originaire d’Inde, de Birmanie et du Pakistan. La légende raconte que Bouddha aimait méditer sous un manguier d’où il aurait accompli un miracle. Et c’est l’expansion du bouddhisme vers le Ve siècle avant Jésus-Christ, qui aurait favorisé la propagation de cet arbre en Chine et dans les autres pays de l’Extrême Orient. Au XVe siècle, Niccolo de Conti découvre et décrit le manguier sous le nom « d’amba ». En 1544, Antonio Galvao, est le gouverneur des Iles Moluques, (archipel de l’Indonésie actuelle), il découvre les mangues et trouvent ce fruit délicieux et juteux. En 1498, les caravelles de Vasco de Gama parviennent à atteindre l’Inde par la mer après avoir contourné le sud du continent africain et ramènent les mangues en Europe. Aujourd’hui, le manguier est cultivé dans toutes les zones tropicales et subtropicales de la planète.
Le melon :
Connu par les Égyptiens 500 ans avant notre ère, il gagne la Grèce puis Rome vers le 1er siècle. Il est plutôt consommé comme légume. Effectivement, peu sucré et de petite taille, on l’assaisonne avec du poivre et du vinaigre. Par la suite, il disparaît de nos tables pour réapparaître au XIVe siècle. Le roi Charles VIII (né le 30 juin 1470, mort le 7 avril 1498, roi de France) l’aurait importé en France et plus particulièrement à Cavaillon. Située en terre pontificale, il en devient la spécialité, toujours de petite taille, il est nommé « le cantaloup d’Avignon », puis il sera transplanté à Carpentras. Souvent surnommé « pompom », il fait fureur. En 1583, un ouvrage intitulé « Sommaire traité des melons », écrit par Jacques Pons, énumère les différentes façons de le consommer, en hors-d’œuvre, glacé, avec sucre, sel ou poivre, cuit, en potages, en beignets ou en compotes.
A partir du XVIe siècle, sa culture est largement répandue dans le Midi de la France. Il en existe plusieurs variétés : morin, barbarin, citrolin, muscain… Au XVIIe siècle, c’est au tour de l’Anjou et de la Touraine de produire des melons pour la cour, puis la Charente leur emboîte le pas et aujourd’hui la variété portant son nom est l’une des plus consommée.
Le murier ronce :
Connu depuis la Préhistoire, la mûre fait partie de l’alimentation des chasseurs-cueilleurs. Résistant à tous les climats, elle se propage sur tous les continents depuis des millions d’années. Dans l’Antiquité, la mûre est associée au sang des Titans versé lors de leurs luttes contre les Dieux par les Grecs. Au 1er siècle, Pline déclare : « elle combat le venin des serpents les plus dangereux ». La mûre est également conseillée pour le traitement des diarrhées, et ses feuilles combattent le « flux des femmes ». Elle soigne les ulcérations de la bouche et fortifie les gencives. Pour stimuler leurs bêtes de somme, les gitans d’Espagne leurs donnaient une mixture à base de mûre, de feuilles de ronce et de vin. Elle apparaît sur les tables de France à partir du XVe siècle, consommée crue, en accompagnement
Le myrtillier :
La myrtille est connue depuis la préhistoire et provient d’Europe et d’Amérique du Nord. Samuel de Champlain en 1615 voit les amérindiens récolter des myrtilles sauvages. Une fois séchées et réduites en poudre, ils font une pâte qui combinée avec du maïs, du miel et de l’eau, leur permet de fabriquer un pudding.
Les indiens s’en servent également pour ses propriétés médicinales et agrémentent leur thé avec les racines.
En France, le développement de la culture de la myrtille sauvage d’Amérique ne commence qu’à partir de 1985.
Le néflier :
Originaire du sud-est de l’Europe, du Caucase et de la Perse, il débarque en Europe centrale avec les Romains. Très répandu au Moyen-Age, il est recommandé par Charlemagne (né en 742, 747 ou 748, mort le 28 janvier 814, empereur d’Occident, roi des Francs) dans son « Capitulaire de Villis » sous le nom de « Mespilarios ». Le néflier est très apprécié car sa récolte hivernale permet de fournir une manne alimentaire à une période peu productive. La médecine lui trouve un certain nombre de vertu malgré son côté astringent. Ainsi, les nèfles confortent l’estomac, par ses racines, chassent les fièvres intermittentes et par son fruit purge le sang. A partir de la Renaissance et jusqu’au XVIIe siècle, les médecins conseillent fortement les nèfles. Elles guérissent des abcès de la gorge et des gencives et modèrent le flux menstruel selon Jean Bauhin. Elles endiguent les flux intestinaux selon Prosper Alpini.
Le néflier du Japon, venu du sud-est de la Chine et du sud du Japon est cultivé au Japon depuis plus de 1 000 ans. Le médecin, naturaliste allemand Engelbert Kaempfer en parle lorsqu’il le voit la première fois en 1690. Carl Peter Thunberg a vu le néflier au Japon en 1712 et en a fourni une description élaborée. Il est planté dans les jardins nationaux de Paris en 1784 puis aux jardins botaniques royaux de Kew, en Angleterre en 1787. Par la suite, l’arbre est planté sur la Côte d’Azur, à Malte, en Algérie et au Proche-Orient.
Dès le XIXe siècle, le néflier tombe dans l’oubli. Peut-être son surnom de « cul de chien » ne l’a pas aidé ou encore la forme de son fruit comparée aux bonnets à pointes qui coiffait le chef des fols au Moyen-Age a rajouté une image négative. Aujourd’hui, le néflier est plus un arbre d’ornementation, et ses fruits peu mangés.
Petite aparté : le makhila. Cet objet du Pays basque est en fait à la fois un bâton de marche et une arme de défense. Utilisée depuis longtemps dans cette région, cet objet est fait en bois de néflier qui possède une pointe dans son manche et une dragonne qui permet de la brandir. Ce n’est qu’au XIXe siècle que les premières références au makhila apparaissent, il devient alors un objet de luxe avec lequel on se promène, il est même offert aux hautes personnalités. Aujourd’hui encore, il est fabriqué par les basques.
Le bibassier ou bibacier est originaire de Chine, connu depuis deux millénaires. Il a été introduit au Japon par un moine bouddhiste au XIe siècle sous la dynastie des Tang. Puis il arrive en Asie du Sud. De là, il est implanté dans le bassin méditerranéen au XVIIe siècle. Il est souvent confondu avec le néflier. En fait, il s’adapte plus au climat chaud, alors que le néflier est plus approprié au climat froid.
Le noisetier :
Le noisetier est d’origine lointaine. Il vivrait en Europe depuis environ 7500 ans avant Jésus-Christ.
Le noyer :
Une noix datant de plus de 8 millions d’années a été retrouvée par des archéologues en Ardèche. Il y a 17 000 ans, l’homme de Cro-Magnon peuplant le Périgord s’en serait délecté. Sa domestication daterait de plus de 12 000 ans. On en trouve des souches en Perse puis il s’est rapidement introduit en Grèce. Sa population l’apprécie pour son huile et les Romains en aurait réintroduit en Europe. Ces derniers se sont aperçus de sa toxicité. Effectivement, rien ne pousse en dessous et l’homme, qui y sommeille, a des maux de tête. La tradition du noyer malsain naît et se poursuit tout au long des siècles. A la fin du IIIe siècle ou au début du IVe siècle, les Romains pratiquent la coutume, déjà utilisée dans l’Antiquité, de lancer les noix lors des fêtes de mariage. Les jeux de noix sont aussi très populaires durant cette période et également au Moyen-Age. Au XIe siècle, certaines redevances sont payées en setiers (ancienne mesure de capacité, de valeur variable selon les époques) de noix. Son bois est également très recherché en ébénisterie, sa brou pour les teintures ou les encres brunes, et son écorce et ses feuilles, comme propriété vermifuges, antiscrofuleuses, antituberculeuses et dépuratives. Au XIIe siècle, les gabarriers (navigateur des gabarres) l’acheminent via le « Fleuve de la Noix » sur la Dordogne à Bordeaux pour l’exporter vers la Hollande, la Grande Bretagne et l’Allemagne. A cette époque, l’huile de noix sert à l’alimentation, à l’éclairage, à la peinture, à la décoration et à la savonnerie. Au XIVe siècle, les baux en Périgord étaient versés en huile de noix. Elle est considérée comme un bien aussi précieux que l’or. Au XVe siècle, le commerce de la noix (et surtout son huile) se développe intensément dans le Périgord.
La noix de cajou :
Originaire du nord-est du Brésil, elle est consommée par les indigènes qui l’utilisent dans un but thérapeutique. Aux XVIe siècle, les Portugais l’introduisent dans leurs colonies d’Inde et d’Afrique. Ce n’est qu’au XXe siècle, que la noix de cajou s’internationalise.
La noix de pécan :
Issu des États-Unis, elle faisait partie de l’alimentation amérindienne traditionnelle. Elle ne débarque sur nos côtes qu’au XVIe siècle grâce aux conquistadors.
L'oranger :
L’oranger apparaît en Chine près de 2 000 ans avant notre ère. On en retrouve chez les Sumériens puis dans l’ancienne Égypte. Vers le IIe et IIIe siècle, des orangeraies sont présentes en Afrique du Nord et l’arbre est introduit dans le sud de l’Europe par les Arabes aux alentours de l’an mille. Au XIIIe siècle, on note sa présence en Ligurie et Albert le Grand le surnomme « cédrat des Italiens ». En 1427, il est présent en Provence, puis dès la fin du XVe siècle dans la région d’Ollioules.
La passonaria :
Originaire du Brésil, les fruits de la passion sont découverts par les premiers missionnaires espagnols à la fin du XVIe siècle. Les missionnaires au Brésil donne comme nom à ce fruit vers 1700, « flor das cinco chagas » (fleur des cinq plaies). Effectivement, il voit dans la forme de sa fleur un symbole de la passion du Christ, le cœur représentant une couronne d’épine, les pétales et sépales, les apôtres, les cinq étamines, les cinq plaies du Christ et le pistil, les marteaux qui ont servi à enfoncer les clous sur la croix. Ces missionnaires qui veulent évangéliser la population ne manquent pas d’imagination ! Son arrivée en Europe se situe en 1629. Au XVIIe et au XVIIIe siècle, les horticulteurs et les botanistes trouvent beaucoup de charme à cette plante et un goût exquis à son fruit, ils se mettent donc à cultiver la passonaria, aujourd’hui, il en existe 400 espèces.
La pastèque :
Elle trouve son origine en Égypte au 4e millénaire avant notre ère. Les Égyptiens avaient pour coutume de proposer de la pastèque aux voyageurs. On a retrouvé des graines en Gaule dans la région de Marseille. Ses graines étant facilement transportables et le climat étant favorable, sa culture s’est vite répandue autour du bassin méditerranéen. Elle se retrouve également dans nos contrées via l’Espagne amenée par les Maures au VIIIe siècle. Au XIIIe siècle, elle est cultivée dans le Roussillon.
Le pêcher :
Originaire de Chine, le pêcher est connu depuis au moins cinq millénaires. Pour les Chinois, ce fruit est mythique, il a une valeur d’immortalité et de mort. Le pêcher est identifié alors à l’Arbre de Vie et c’est sous l’ombre d’un pêcher appelé Tao « l’Ordre Cosmique » que Maître Kong dispense son enseignement. Les pêches naturelles ou en porcelaine sont offertes comme cadeaux de bienvenue. Dans la pharmacopée chinoise traditionnelle, toutes les parties du pêcher sont utilisées, de la fleur à l’écorce. Une fois encore, le pêcher s’est répandu de l’est vers l’ouest suivant la route de la soie comme l’abricot. Les Grecs le découvrent au IIIe siècle avant Jésus-Christ lors des conquêtes d’Alexandre le Grand. Les Romains apprécient très moyennement ce fruit lui préférant l’abricot. Son nom latin « malum persicum » (pomme de Perse), donné par les Romains donne « pessica » en bas latin, puis « pesca » en latin médiéval, puis « pesche » au XIIe siècle et enfin « pêche » depuis 1740.
En France, le pêcher est cultivé depuis le VIe siècle. Il est très apprécié au XVIe siècle par la noblesse française. Louis XIV (né le 5 septembre 1638, mort le 1er septembre 1715, roi de France) l’aime tellement qu’il en fait cultiver trente-trois variétés différentes dans son jardin fruitier de Versailles. Entre le XVIe et le XIXe siècle, une importante production de pêche est faite le long des murs à Montreuil, (les Murs à pêches) qui permet d’approvisionner les marchés de Paris.
Le pin parasol :
Le pignon de pins est consommé depuis des millénaires et il s’est épanoui sous le soleil de Méditerranée. Son nom vient de l’ancien provençal (occitan) « pinhon », de « pinha », pomme de pin du bas latin « pinea » sous-entendu « poma », fruit du pin. Durant la préhistoire, il faisait l’objet de trocs. Tout en traversant les siècles, le pignon de pins a été réputé pour ses vertus médicales. Les Romains et les Grecs lui prêtent des propriétés aphrodisiaques et recommandent de le manger avec du miel et des amandes au coucher pour de meilleurs résultats. Au Moyen-Age, il est prescrit pour les paralytiques, les impuissants mais également pour la toux. On mentionne également une friandise à base d’amandes, de pistaches, de pignons et de sucre, nommé le « pingnole » ou « pignolat », c’est en fait un ancêtre du nougat. Au XVIIe siècle, il est recommandé aux jeunes amants pour aider à la conception. Quant au siècle des Lumières, on l’utilise comme remède contre la phtisie (forme de tuberculose), il aurait la vertu de nettoyer les poumons et de soigner les ulcères.
Le poirier :
C’est une fois de plus en Chine qu’est apparue la poire il y a plus de 4 millénaires avant notre ère. Elle traverse le continent asiatique pour atteindre l’Europe dès le néolithique. Les Grecs l’apprécient énormément, Homère la nomme « cadeau des Dieux ». Les Romains, qui pratiquent déjà la greffe, développent un certain nombre de variétés, Caton en cite six, Pline, plus de quarante, et à la fin de l’empire romain, on en recense plus d’une soixantaine. Il la mange aussi bien crue, cuite ou séchée. A l’époque médiévale, la poire ne semble pas fameuse, surnommée « caillou rosat » ou « poire d’angoisse », elle est consommée surtout cuite. Mais rapidement, les variétés s’améliorent, à la Renaissance, plus de 200 sont répertoriées et sous le règne de Louis XIV (né le 5 septembre 1638, mort le 1er septembre 1715, roi de France), environ 500, dont certaines ont des noms très évocateurs, « Muscate », « Bergamotte », « Frangipane », « Cuisse-madame », « Virgouleuse » …
Le pommier :
Le pommier provient de Chine il y a 80 millions d’années et voyage dans les valises de l’homme du néolithique pour atterrir en Europe centrale. Vers 1250 avant Jésus-Christ, des pommiers sont plantés dans le jardin du Delta par le pharaon Ramsès II. Les Romains diffusent l’arbre dans tout l’empire, y compris dans les îles britanniques. A cette époque, les pommes sont très appréciées en soupe. Elles servent de support aux pommades, étalées sur les plaies pour faciliter la cicatrisation, d’où l’expression « se pommader ». Sous les Burgondes, au Ve siècle, les premiers vergers sont créés (le pomarium). Charlemagne (né en 742, 747 ou 748, mort le 28 janvier 814, empereur d’Occident, roi des Francs) en ordonne sa plantation dans ses métairies afin que l’on fabrique le cidre. C’est dans la célèbre chanson de Roland que l’on retrouve le terme « pomme ». Il vient du latin populaire « poma » (fruit). Entre 1000 et 1300, les nobles et le clergé de Normandie font planter des pommiers. Les pommes servent même de monnaie. Sous Henri IV (né le 13 décembre 1553, mort le 14 mai 1610, roi de France), de nombreuses variétés sont consommées sans restriction. Louis XIV (né le 5 septembre 1638, mort le 1er septembre 1715, roi de France) en fait pousser plusieurs sortes dans son potager.
N’oublions pas la petite histoire de Guillaume Tell (héros légendaire du livre blanc de Sarnen, en 1474), qui doit viser d’une flèche, une pomme posée sur la tête de son fils.
Le prunier :
Le prunier sauvage est originaire d’Asie. Des noyaux de prunes ont même été trouvés dans les tombeaux des pharaons. C’est sous l’impulsion des Grecs et des Romains, via la route de la soie, que le prunier venu de Chine s’installe dans le bassin méditerranéen. Connu depuis l’Antiquité, la prune séchée, le pruneau est un fruit à haute valeur nutritionnelle et qui se conserve bien. Il est même recommandé par les médecins qui le mentionnent dans leurs ouvrages. En Gaule, c’est dans la province Narbonnaise, qui allait du Quercy actuel, aux portes de l’Agenais, que les Romains ont planté plusieurs variétés de prunes, dont la prune de Saint-Antonin ou prune Maurine. Petite prune bleue, elle est une des plus anciennes et des plus répandues. Elle donne un pruneau très noir et de petit calibre.
En France, il faut attendre le Moyen-Age, pour que la prune connaisse un véritable succès. On la déguste en fruit de table, en tarte, en flan et surtout en confiture. Dans les recettes médiévales, le pruneau est souvent associé au raisin sec et combiné au vinaigre ou au citron pour confectionner des plats aigres-doux. La prune souvent mangée fraîche en début de repas est déclarée dangereuse pour la santé par Hildegarde de Bingen, en revanche, le pruneau est réputé pour ses propriétés laxatives. La fameuse prune de Damas est ramenée par les croisés de Syrie. Au XIIe siècle, les moines Bénédictins de l’Abbaye de Clairac greffent des pruniers locaux avec les nouveaux plants de prunier de Damas ramenés des croisades. Une nouvelle variété de prune est née, la Prune d’Ente, du vieux français « enter », ce qui veut dire greffer. Ce nouveau prunier s’adapte merveilleusement aux terroirs du Sud-Ouest, à son climat comme aux conditions de séchage. Le pruneau agenais est né. Facile à transporter grâce aux gabarres, le pruneau a trouvé son port d’attache à Agen. Il est vrai que le pruneau est très apprécié pour ses saveurs gustatives, ils s’accommodent dans de nombreux plats et surtout se conservent.
A la Renaissance, une variété de prunes prend le nom de « reine-claude » en hommage à l’épouse de François 1er, Claude de France (née le 13 octobre 1499, morte le 20 juillet 1524, reine de France), gourmande de ce fruit.
Le sureau noir :
L’origine du sureau noir remonte aux premières traces de l’Age de pierre et de bronze. Les baies sont utilisées dans la production d’une boisson fermentée. Dans l’Antiquité, Hippocrate vante ses vertus thérapeutiques notamment pour soigner les œdèmes. Galien l’emploie pour éliminer les excès d’eau et de mucus. Au Moyen-Age, Hildegarde de Bingen le préconise contre la jaunisse en préparant des bains de feuilles.
Le nom botanique du sureau, « Sambucus », provient du grec « Sambuké », c’est-à-dire flûte. La moelle des rameaux se retire facilement ce qui permet de fabriquer des instruments de musique avec le tube. La flûte enchantée des légendes germaniques est en sureau et il est dit que les sons qui en sont tirés, protègent des sortilèges. Les branchettes de sureau servent à confectionner des sifflets. En Bretagne, une légende raconte que chaque petite fleur blanche correspond à une fée venue se réfugier entre les pétales depuis que le monde est devenu si méchant.
La vigne :
Trois utilisations majeures du raisin : Le vin, le raisin sec et le fruit consommable.
Le raisin en tant que vin : La vigne poussait à l’état naturel bien avant l’arrivée de l’homme sur terre. Et même si l’homme est souvent celui qui fait voyager les produits, les oiseaux ne sont pas en reste. Gourmands de ces petits grains, ils sèment de manière naturelle. La première fabrication de vin proviendrait de Transcaucasie (Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan) et les premières jarres trouvées, ayant contenues du vin, datent d’environ 6 000 ans avant Jésus-Christ au Proche Orient. Dans l’Antiquité, on trouve du raisin dans le nord de l’Afrique, le long du Nil, sur les bords de la Méditerranée, mais aussi en Europe du Nord, Suisse et Allemagne. Aux environs de 600 avant Jésus-Christ, les Phocéens qui créent Massilia (Marseille), implantent la vigne en Gaule. En 2 375 avant Jésus-Christ, on retrouve des vestiges ayant contenu du vin dans les tombeaux des pharaons, il représente un riche symbole, la vie. En Grèce, il devient la figure du culte de Dionysos (Dieu du vin). La culture de la vigne est indissociable de l’histoire du vin, car il s’agit de son utilisation première. Ce sont les Grecs et les Romains, qui amateurs de vin, répandent la culture de la vigne dans tout l’Empire. C’est vraiment à cette époque que la vigne est domestiquée et de nombreuses variétés de raisins voient le jour. Au temps d’Homère, le vin est consommé aussi bien par les hommes et les femmes que par les enfants. Les différents croisements effectués ont permis au fil du temps d’obtenir des fruits de plus en plus gros et de plus en plus juteux.
Le raisin, sec : Comme certains fruits, afin de mieux le conserver, le raisin est séché. Cette pratique est bien sûr ancestrale.
Le raisin en tant que fruit consommable : Nos lointains ancêtres du paléolithique, les chasseurs cueilleurs consommaient déjà le petit raisin sauvage. Les Grecs et les Romains devaient également en consommer. Mais sur nos tables françaises, il faut attendre le XVIe siècle, avec François 1er (né le 12 septembre 1494, mort e 31 mars 1547, roi de France), qui adorait ce fruit, pour le voir compléter nos repas. Louis XIV (né le 5 septembre 1638, mort le 1er septembre 1715, roi de France), amateur de fruits, en fait expédié à Paris à dos de cheval ou de mulet, dans des caisses garnies de son. A cette époque, on le déguste aussi en jus, légèrement cuit ou en pâtisserie.