Les Carolingiens
Les Carolingiens
Décédé le 28/01/814 à Aix la Chapelle
(environ 70 ans)
On lui doit l'écriture la caroline et le souhait de permettre à tous l'apprentissage de la lecture.
Grand homme de guerre, il accrut considérablement son territoire et réorganisa l'administration de son royaume en donnant la gestion à ses comtes (les missi dominici).
Décédé le 20/06/840 à Ingelheim (environ 62 ans)
Décédé le 06/10/877 à Avrieux (54 ans)
Décédé le 11/04/879 à Compiègne (32 ans)
Décédé le 05/08/882 à Saint-Denis
(19 ans)
Décédé le 06/12/884 à Lyons-la-forêt
(17 ans)
Charles III le gros (roi de Francie Orientale, descendant de Louis 1er) de devenir Roi des Francs de l'Occident.
Décédé le 12/01/888 à Neudigen
(49 ans)
Roi des Francs d'Occident de juin 885 à novembre 887
Au décès de ses frères, il rassembla tous leurs territoires. Il devint roi de Francie occidentale, ou pour certains régents, lorsque Charles III le simple, fils de Louis II le bègue reçut trop jeune le royaume.
Il fut le dernier roi à rassembler le royaume de Charlemagne.
Décédé le 03/01/898 à La Fère
(environ 46 ans)
Décédé le 07/10/929 à Péronne
(50 ans)
Une arrivée au pouvoir chaotique puisque les Robertiens avec Eudes avaient pris le contrôle du trône, d'où une lutte intestine entre les pro-Robertiens et les pro-Carolingiens.
Décédé le 15/06/923 à Soissons
(63 ans)
Décédé le 15/01/936 à Soissons
(46 ans)
Décédé le 10/09/954 à Reims
(environ 34 ans)
Décédé le 02/03/986 à Laon
(environ 45 ans)
Louis V de son vivant. Ce que fit Hugues Capet et ses descendants pour assoir leur dynastie.
Décédé le 21/05/987 à Forêt d'Halatte
(20 ans)
La dynastie des Carolingiens s'est achevée, vive la dynastie des Capétiens.
Décédé le 29/09/855 à Prüm
(60 ans)
Avec le traité de Verdun signé entre les trois frères, la répartition du royaume de Charlemagne sera scindé en trois parties. Lothaire abdique et scinde son royaume entre ses trois fils, Louis l'Italie, Charles la Provence et Lothaire II le reste du royaume dont la partie nord.
Décédé en 08/875 à Brescia
(environ 53 ans)
principalement dans son royaume d'Italie. A la mort de son frère Charles de Provence, il devint aussi roi de Provence et de Bourgogne. Au décès de son dernier frère Lothaire II en 869, il se partagea son royaume avec ses oncles Charles le chauve et Louis II le germanique. Décédant sans héritier, le royaume de Lotharingie passa à Charles le chauve.
Décédé le 08/08/869 à Plaisance
(vers 34 ans)
Son épouse légitime Theutberge ne lui donna pas d'enfant. Il voulut la répudier pour épouser sa concubine Waldrade avec qui ils en avaient eu. Après des démêlés avec le pape et ses oncles, ses batards ne furent pas reconnus et son royaume fut partagé entre son frère Louis II et ses oncles Louis le germanique (Francie Orientale) et Charles le chauve (Francie Occidentale).
Décédé le 25/01/863 à Lyon
(environ 18 ans)
Il avait à peine 10 ans lorsqu'il monta sur le trône.
Durant son court règne, il dût affronter l'invasion des pirates danois qui dévastèrent la partie sud de son territoire puis de ses proches qui miroitaient ses domaines.
A son décès, sans descendant son frère ainé Louis II hérita de ses biens.
Décédé le 28/08/876 à Francfort
(vers 70 ans)
Tout le long de son règne, il dut combattre les invasions de ses voisins de l'est.
Son frère Charles le chauve, roi de Francie occidentale voulait réunir les trois Francies pour recréer le royaume de son père. Ce fut peine perdue. Ses trois fils lui succédèrent à la tête de la Francie occidentale, Louis le jeune, Carloman et Charles le gros.
Décédé le 29/09/880 à Otting (Bavière)
(50 ans)
Après le décès de son oncle Charles le Chauve, il devint également roi d'Italie. Son frère Charles III le gros hérita de ses territoires à sa mort. Son seul fils illégitime Arnulf devint margrave de Carinthie puis fut reconnu roi de Francie Orientale après la déposition de son oncle Charles III le gros.
Décédé le 20/01/882 à Francfort-sur-le-main
(environ 47 ans)
A la mort de son frère Carloman, il s'empressa de récupérer ses domaines au détriment d'Arnulf, son fils illégitime.
Quant il mourut, sa succession revint à son frère Charles III le gros, son unique héritier naturel, Hugues étant mort un an avant.
Décédé le 08/12/899 à Ratisbonne
(environ 49 ans)
Il réussit à consolider sa domination sur la Lotharingie et le royaume d'Italie.
Il chassa les vikings du continent en 896.
Son fils Louis IV l'enfant lui succéda.
Décédé le 20 ou 24 /09/911 à Francfort
(18 ans)
Salomon III. Durant son court règne, il doit affronter les invasions hongroises qui petit à petit empiéteront son royaume. Mort jeune et sans descendant, la dynastie carolingienne orientale se termine.
Décédé le 20/07/1031 à Melun (59 ans)
Il a institué la succession au trône en faisant couronner son fils Robert II durant son règne, l'hérédité devint l'apanage des futures dynasties royales qui se prévaleront toutes de descendre du "Capétiens".
il était brillant administrateur, fin diplomate, il avait un sens aigu de la politique, maîtrisait parfaitement ses nerfs et surtout avait un don pour manipuler les gens à sa guise. Ainsi, il a su manipuler aisément les derniers rois carolingiens en les servants en tant que vassal.
le gros
le gros
le simple
le germanique
de Bavière
le jeune
de Carinthie
de Germanie
d'Italie
de Provence
768 : Arrivée au pouvoir des carolingiens
Liste des rois carolingiens
987 : Fin du règne des carolingiens
Arrivée au pouvoir des carolingiens :
Les carolingiens (ou carlovingiens) est la dynastie des francs qui régna sur l’Europe Occidentale, orientale et médiane de 751 à 987, soit 236 ans.
L’origine de leur nom vient de Karolingi (en latin médiéval) dérivé de Carolus, qui est à la fois le prénom de Charles Martel (690-741) et de Charlemagne (environ 742-814) son petit-fils. L’aïeul de cette dynastie est un Pippinides, Pépin de Herstal, père de Charles Martel, grand-père de Pépin le bref, qui n’est autre que le père de Charlemagne.
Comment sont-ils arrivés à chasser la dynastie des Mérovingiens ?
Pendant plusieurs générations, les Pippinides ont la charge de maire de palais (le plus haut dignitaire après le roi) sous le règne des souverains mérovingiens d’Austrasie. Les derniers monarques, déchirés par les conflits de succession sont souvent trop jeunes et ne règnent pas longtemps. Ainsi, ils laissent le pays au main des aristocrates fortunés. Le pouvoir des Pippinides ne cessent de s’accroître. Glorieux guerriers, fins administrateurs et diplomates, leur toile d’araignée se tisse. Charles Martel, victorieux près de Poitiers contre les troupes d’Abd-al-Rahman, gouverneur d’Espagne, met fin aux tentatives d’incursion des Arabes sur le royaume franc. Son pouvoir de maire de palais se consolide, sans le titre, il dirige le royaume. Au décès de Thierry IV, personne ne pense à le remplacer, Charles Martel est « le prince » des Francs, du moins, il se donne le tire de duc et prince des Francs.
Son fils Pépin le Bref lui succède en tant que maire du palais mais il préfère laisser Childéric III comme monarque, ce qui ne l’empêche pas de le déposer en 751 puis de se faire élire roi… Il devient donc le premier représentant de la dynastie carolingienne. Il est sacré une première fois par l’évêque Boniface puis une seconde par le pape Étienne II.
A la mort de Pépin le Bref, Charlemagne le plus connu des empereurs de cette dynastie (car il se fera sacré empereur et non pas roi) peut gouverner.
La fin des rois fainéants, quel surnom !
Cette appellation de « rois fainéants » signifie en fait « fait néant ». Elle a été inspirée par Eginhard, biographe de Charlemagne dans sa « Vita Karoli » (vie de Charlemagne) écrite au IXème siècle. Ce dernier estimait que les mérovingiens « n’avaient plus de rois que le nom » et par ces écrits, il légitimait l’arrivée au pouvoir des carolingiens.
Un début de règne douteux !
Lorsque Pépin le Bref décède, il partage son royaume entre ses deux fils, Charlemagne et Carloman 1er. Trois ans après, ce dernier meurt à priori d’un important saignement de nez, qui semblerait être dû à un empoisonnement. Un doute subsiste, serait-ce sur un ordre de Charlemagne ou un compagnon qui voulait faire du zèle ?
Berthe aux grands pieds, quel drôle de sobriquet ?
Il semblerait que ce dernier ne soit pas dû à une taille disproportionnée de ces pieds mais à un pied bot….
Sous les mérovingiens, la légitimité du pouvoir était fondée avant tout sur la naissance et la victoire et leur pouvoir restait laïc même s’il s’agissait de roi chrétiens. Le sacre va profondément changer la nature du pouvoir royal, lui donner une origine divine et introduire par là des relations privilégier entre l’Église et l’État. On peut parler d’union du sacerdoce et de la royauté, de cléricalisation de la royauté. La consécration du sacre s’effectue « par l’onction du saint-chrême », un mélange d’huile d’olive et de résine aromatique (le baume) qui est le rite principal.
Les carolingiens et la politique :
Louis 1er :
En 813, Charlemagne couronne en personne son fils Louis empereur, dernier vivant de tous ses fils. Cependant, à la mort de son père en 814, Louis 1er âgé de 36 ans est mal préparé à sa fonction. Dévot à l’extrême, faible de caractère, il laisse à son décès un royaume en plein chaos où le pouvoir des féodaux menace la dynastie très affaiblie.
L’affaire de la trop belle Judith de Bavière :
Fille du comte Welf de Bavière, Judith (que Louis 1er, selon la légende aurait choisi lors d’un concours de beauté !) exerce sur son époux une influence aussi considérable que néfaste. Elle veut que son fils Charles (futur Charles le Chauve) est les mêmes avantages que ses demi-frères aînés. En 829, elle obtient gain de cause et son fils récupère un apanage constitué de terres enlevées à Lothaire 1er qui est renvoyé en Italie. On devine que des tensions s’ensuivront à la mort de Louis.
Scoop
Scoop
En 842, au décès de Louis 1er, deux de ses fils, Charles le Chauve et Louis le germanique s’unissent contre Lothaire 1er, aîné de la fratrie. Le serment qu’ils se prêtent à Strasbourg le 14 février est un grand évènement et une innovation. Pour la première fois, des princes ne prêtent pas serment en latin mais en langue vulgaire pour être compris de leurs hommes.
A la mort de Louis 1er, le royaume est divisé entre ses trois fils, ce qui aboutit à des conflits et à un affaiblissement de l’empire. Le traité de Verdun en 843 partage le royaume en trois, la Francie Occidentale pour Charles II, la Francie Orientale pour Louis II et la Francie Médiane pour Lothaire 1er. La Francie et ses pays avoisinants prennent leur première forme géographique correspondant à celle d’aujourd’hui. Ce partage a été ainsi décidé en fonction des fidèles de chacun puisqu’un fidèle ne pouvait servir qu’un roi pendant sa vie.
Naissance de la Lorraine :
Lothaire II, (fils de Lothaire 1er), a eu comme héritage les terres allant de la Frise au Jura. Ces terres prennent le nom de Lotharingie puis La Lorraine.
Une administration territoriale précise :
En 780, Charlemagne institue « les plaids généraux ». Le plaid général (en latin, placitum generale) est à l’origine une institution mérovingienne : on l’appelait Champ de mars, puis à partir de 755, Champ de mai. Charlemagne a repris cette institution et l’a réorganisée. Les comtes et les marquis (dénommés marchiones) se comportaient sur leur territoire comme de véritables petits souverains. En réalité, ils constituaient les vassaux de l’empereur, qui était le réel propriétaire des terres. Afin de centraliser son pouvoir, Charlemagne réunissait des plaids généraux (en moyenne trois fois par an). Tous ceux qui comptaient dans l’Empire étaient conviés : marquis, comtes, évêques, abbés … Dans ces réunions, on débattait de tous les problème de l’Empire, et on instaurait des lois. Les fonctionnaires les transcrivaient ensuite de façon ordonnée en divisant le texte en chapitres. Revêtus de la signature et du sceau de Charlemagne, ces chapitres ou capitulaires étaient répandues dans les provinces pour y être appliqués.
C’est ainsi que l’on retrouve, tout comme à la fin de la dynastie mérovingienne, des petits royaumes et des principautés dirigées par des seigneurs devenus très puissants qui exercent leur pouvoir sur le monarque. Dès le décès de Charles III le gros, le pouvoir sera tantôt exercé par des carolingiens, tantôt par des robertiens (ancêtre d’Hugues Capet, dynastie des capétiens).
Eudes, comte de Paris est élu roi de Francie Occidentale par ses pairs. Mais sentant le pouvoir du parti carolingien, il préféra reconnaître Charles III le simple comme successeur plutôt que son frère Robert. Puis Robert 1er et son gendre Raoul deviennent à leur tour roi des Francs. Quant aux fils de Robert 1er, Hugues le Grand, il installera sur le trône Louis IV d’outremer (fils de Charles le simple). Alors suit la dynastie, Louis IV gouverne jusqu’en 954, puis Lothaire IV, 986, qui fait sacrer son fils Louis en 979, seule la mort de Louis V en 987 occasionne la fin de la dynastie carolingienne. La complexité des successions avec la division du royaume au profit des héritiers mâles fragilisa l’empire de Charlemagne. Les conflits et les accords entre les seigneurs devenus puissants en fonction de leurs intérêts firent du trône un siège convoité. Il faudra attendre la dynastie capétienne avec la succession héréditaire du fils aîné pour obtenir une certaine stabilité.
Les frontières se dessinent :
Otton 1er, (fils d’Henri 1er dit l’oiseleur, 1er roi de Germanie « incluant la Lotharingie ») gagne de plus en plus de pays. Après une révolution, de palais en Bohême où est assassiné le prince Venceslas (futur st patron de la Bohême 948-950), Otton intervient et obtient la soumission de Bodeslas (frère de Venceslas) en 950. Il se fait couronner par le pape Jean XII en 962, Imperator Augustus de l’Occident, c’est-à-dire de la Germanie jusqu’à l’Italie en passant par l’Ostarie, futur Autriche.
Origine de la Pologne :
L’histoire de la Pologne commence véritablement au Xe siècle, sous le règne de Mieszko 1er, duc des Polanes (de la dynastie Piast), peuplade dont le nom veut dire « homme des champs »‘. Il convertit la Pologne naissante au christianisme en 966, puis, son fils Boleslas 1er le vaillant sera couronné et deviendra le premier roi de Pologne sacré, en 1025.
Les invasions vikings :
845 est une année sombre entre toute. Les trois frères, Charles II, Louis II et Lothaire 1er, reçoivent tour à tour la visite de ces hôtes indésirables, mais le royaume de Charles a comme toujours le privilège des coups les plus durs. En mars, 120 navires danois, sous le commandement d’un chef fameux, Ragnar, Le ragnar Lodbrock des légendes scandinaves remontent la Seine jusqu’à Paris, où il aborde le dimanche de Pâques. En 856, ils attaquent Paris, assiègent l’île d’Oscelle, et se font payer de lourds tribus. Cette invasion se termine vers 860 lorsque Charles le chauve fit construire des ponts, fortifia Paris et confia des commandements à ses fidèles.
Les vikings apparaissent dans les sources franques sous le nom générique de Normands (homme du Nord). Les intéressés se désignaient eux-mêmes comme vikings (homme des baies). Abbon d’Auxerre parle de la « race danoise », témoignant ainsi d’une certaine distinction entre les Normands. Ce sont en effet des Danois qui opèrent des raids sur les côtes du royaume de Francie Occidentale (ainsi que du sud-est de l’Angleterre). Les Suédois (les Varègues) se dirigent plutôt vers la Russie (où ils fondent Kiev, Novgorod…) et l’empire byzantin (siège de Byzance en 860). Les Norvégiens opèrent dans les îles de la mer du Nord (Nord de l’Angleterre, Écosse, île Orcades et Shetland, Islande) et ils ont sans doute atteint le continent américain.
Fini la menace viking !
L’année 911 marque la fin de la menace des peuples venus du Nord qui pèse depuis plus d’un siècle sur le royaume de Francie. Habile autant qu’opportun Charles le simple profite de la situation précaire des vikings de Rollon, basés à Rouen. Il met un terme à leurs exactions en cédant à leur chef un fief héréditaire situé à l’embouchure de la Seine. Par le traité de Saint-Clair-sur-Epte, il signe ainsi la naissance de la Normandie.
Anecdote
Anecdote
Livre le grand bêtisier de l’histoire de France d’Alain Dag’Naud, Larrousse :
Les Maures aux trousses :
Alors que les Vikings multiplient leurs pillages, les Sarrasins ravagent les côtes de la Méditerranée, razzient, violent, enlèvent pour vendre en esclavage à Tunis et sur les marchés de Barbarie. Ils se sont même installés à demeure dans le massif des Maures en Provence, d’où ils peuvent mener leurs expéditions. Pour les contrer, on édifie des tours d’observation et des remparts autour des villes. Dans l’arrière-pays de Fréjus, il y a un monastère isolé de braves religieuses qui commencent à craindre sérieusement d’être assaillies, violées, transportées en Afrique puis vouées à quelque infâme harem. Elles conviennent avec les habitants du village voisin de sonner la cloche de leur couvent pour alerter la garde et obtenir un prompt secours. Pour tester le procédé, elles carillonnent une fois, puis de nouveau le lendemain, et plusieurs jours de suite. Les habitants finissent par se lasser. Lorsque les Sarrazins attaquent, elles ont beau sonnailler et dinguer, personne ne se dérange.
L’histoire de France pour les nuls de Jean-Joseph Julaud, édition First :
Ogre :
926, nouvelle alerte ! Les barbares sont de retour ! Quels barbares ? Ceux-là viennent tout droit des plaines centrales d’Europe, ce sont des Hongrois. Ils ont l’habitude d’enlever les parties viriles de leurs chevaux afin de les rendre plus musculeux, plus dociles. Ce type de cheval est connu maintenant sous ce nom : hongre, venue de Hongrie. Et puis, les Hongrois apparaissant comme des hommes terribles, Hongrois devient hogre, puis ogre.
Les carolingiens et la religion :
La religion catholique prend de plus en plus de place dans l’histoire et dès Louis le Pieux, la Papauté s’impose dans la vie politique.
Le pape couronne le Roi des Romains :
A partir du couronnement de Charles III le Gros par le pape Jean VIII, une tradition s’instaure et perdure pendant tout le moyen-âge. Avant de recevoir la couronne impériale, le roi d’Italie (futur nom Roi des Romains) doit promettre de respecter les privilèges de la Papauté.
Réforme de l’Église :
Sous le règne de Charlemagne, l’Église se réforme et ses règles deviennent de plus en plus strictes. La règle de Saint Benoît d’Aniane s’applique à un grand nombre de monastères. Sous Louis le Pieux, vers 817, Saint-Benoît d’Aniane rédige le capitulaire monasticum où il remodèle ses propres réformes.
Pépin le Bref et Charlemagne ont introduit dans les églises le chant romain et ont contribué à la création des répertoires de chants grégoriens.
Abbés laïcs :
Durant cette époque et ce jusqu’au XIème siècle, les grands seigneurs dirigent des églises, ils nomment des abbés dits « laïcs » (c’est-à-dire qui vivent dans le siècle) dans de nombreuses abbayes leur appartenant. Ces abbés n’ont pas une vie aussi stricte que les moines qui eux ont une vie d’ascète. Les obligations dues au prince par les vassaux ecclésiastiques sont identiques à celles des autres.
Les carolingiens refusent les images et leur adoration dans la pratique de la religion.
En septembre 909, le monastère de Cluny est fondé sous l’impulsion de Guillaume d’Aquitaine.
De nombreux religieux ont marqué l’époque carolingienne. On peut nommer Eginhard, Alcuin, Benoît d’Aniane, Abbon d’Auxerre, Hincmar de Reims, Flodoard de Reims, Adalberon de Reims.
Enigme
Enigme
Les carolingiens et la vie quotidienne :
Écriture carolingienne :
On commence l’écriture carolingienne vers 780 à Corbie.
Son nom serait en l’honneur de Charlemagne qui favorisa l’école.
Des impôts encore et toujours !
Impôt privilégier dû à l’ensemble du clergé, la dîme est l’un des impôts les plus lourds qui pesa sur le peuple.
Charlemagne s’inquiétant de l’évolution des biens épiscopaux, redistribuait les biens de l’église sous forme de « précaire sur ordre du roi ». Ainsi, il pouvait reprendre des biens quand il le souhaitait. En 779, pour donner une compensation à l’église il généralisa le paiement de la dîme (10ème des revenus du fruit de la terre ou du croit de l’élevage, devant être payés par toute la population).
Sous la dénomination générale de « tonlieux » (telonea) dérivée du grec et qui s’était substituée peu à peu au vieux mot latin « portorium », s’étaient conservées les taxes diverses de douanes, octrois et péages qui frappaient dans l’empire romain le transport des marchandises. Ces tonlieux ne frappaient, en principe, que les objets et les denrées destinées à la vente, mais comme souvent, les percepteurs pouvaient se laisser aller à taxer même des objets réservés à l’usage personnel des transporteurs. Ces tonlieux sont perçues au passage des ponts et des écluses et il arrive qu’on les désigne de noms spéciaux qui en précisent la nature : « rouage (rotaticum), pour les transports de voiture à roue (rotae); « portage » (portaticum), pour les transports à dos d’hommes; « saumaticum » pour les transports par bêtes de somme…
Le régime fiscal n’est en majeure partie qu’une survivance des pratiques romaines. L’impôt n’est pas indispensable au bon fonctionnement des services publics, puisque les agents du pouvoir central vivent de leurs charges et du produit des terres qui leur sont assignées. Il est pourtant question de temps à autre de la capitation et de l’impôt foncier dans les capitulaires promulgués par Charlemagne ou ses premiers successeurs. En 805, par exemple, l’empereur prescrit de lever le « cens » royal soit sur la personne des contribuables, soit sur leurs biens et il revient peu après dans un autre acte sur la nécessité de dresser une liste des terres astreintes au paiement du cens.
libre ou non libre, là est la question ?
Essentiellement rurale, la Francie carolingienne tire sa richesse des domaines agricoles appartenant à de grands propriétaires, clercs ou laïcs. Soumis aux corvées et aux redevances, les paysans libre ou non libres doivent s’acquitter sur leurs terres, comme sur celles de leurs maîtres, de dures et épuisantes besognes.
L’origine des mots vassal, seigneur et suzerain : Vassal est issu de la langue gauloise (celtique) signifiant garçon, valet, celui qui sert son maître. Seigneur vient du latin « senior », l’homme âgé, l’ancien. Suzerain tient son origine de l’adverbe « sus » en ancien français, en haut.
Des fonctionnaires en nombre !
Le comte (comes) constitue le rouage essentiel de la machine administrative. Il représente l’empereur dans la plénitude de ses attributions administratives. Il publie les capitulaires et tous les actes impériaux, en assure l’exécution, perçoit des impôts, dirige les travaux publics, veille au maintien de l’ordre, rend la justice, lève et commande les contingents militaires, enfin il recueille les serments de fidélité des sujets.
Le comte a un fondé de pouvoir: le vicomte (vice comes), il le choisit et il propose sa nomination à l’agrément de l’empereur. Il dirige les vicaires qui doivent administrer une portion du comté.
En 789, Charlemagne charge un groupe de « missi dominici » sélectionnés parmi les vassaux du palais royal d’obtenir de tous ses sujets un serment de fidélité. » Les envoyés du maître », selon la traduction littérale, doivent également vérifier si les capitulaires, équivalent de nos lois actuelles, sont correctement appliquées par les autorités locales. Ils doivent couvrir tout le royaume y compris les terres les plus inaccessibles. Les « missi dominici » seront efficaces le temps de Charlemagne puis petit à petit perdront de leur efficacité pour disparaître avec la dynastie carolingienne.
Au côté de l’empereur, on trouve :
- le sénéchal (senescalus) chargé de ravitailler le palais,
- le bouteiller (buticularius) ou chef des échansons,
- le comte de l’étable ou connétable,
Tous trois commandent à divers employés subalternes :
- le chambellan ou cubicularii, attaché aux appartements privés de l’empereur,
- les huissiers (ostarii)
- les cuisiniers,
- les échansons,
- les maréchaux (mariscalci) ou palefreniers…
Au chapelain ou au chancelier, il faut joindre un troisième haut fonctionnaire à la cour carolingienne, le « comte de palais » (comes palatii) lequel assiste le souverain dans l’exercice de la justice et de plus en plus souvent préside lui-même à sa place le tribunal impérial.
D’où vient le mot paysan ? Charlemagne divise son royaume et donne à ses compagnons (comes, comitis) la gestion de ces territoires. Il ajoute 250 subdivisions, les « pagi » (dont beaucoup deviennent nos départements à la Révolution Française), les habitants de ces « pagi » sont appelés les « pagenses », ce qui donna par la suite paysans.
Renaissance culturelle :
Elle se caractérise d’abord par un renouveau de l’instruction des enfants et des jeunes gens. Si Charlemagne n’a pas inventé l’école, il a cependant contribué à son développement. Dans « l’Admonistio Generalis » de 789, Charlemagne ordonne « que, dans chaque évêché, dans chaque monastère, on enseigne les prières… ».
Il existe essentiellement trois types d’écoles :
- Les écoles épiscopales (au siège de l’évêché),
- Les écoles monastiques, deux écoles, une ouverte sur l’extérieur et une réservée aux oblats,
- Les écoles rurales, pour la formation des jeunes prêtres.
C’est sous le règne de Charlemagne que se développe dans tout l’Occident chrétien la pratique intensive de l’écriture. Dans les abbayes et les monastères sorties de terre au XIème siècle, les moines s’attèlent à un travail de titan ! La préservation des textes sacrés et religieux mais aussi des auteurs classiques, latins et grecs dont les œuvres menacent de disparaître.
Comment vivait-on sous l’empire carolingien ?
Les habitudes vestimentaires gardent encore bien des similitudes avec celles de l’époque gallo-romaine. C’est pourtant vers le VIIème siècle que l’habillement se manifeste de façon évidente comme un signe distinctif entre les différentes classes de la société carolingienne. Les vêtements des hauts dignitaires diffèrent également selon les régions.
Le principal de l’alimentation des pauvres est bien souvent constitué de maigres bouillies d’avoine, de baies sauvages ou d’orties ramassées dans les forêts avoisinantes.
Durant l’époque carolingienne, on garde les habitudes alimentaires de l’époque mérovingienne. Céréales (blé, orge), vin (hydromel, bière, eau coupée car elle est souvent impure à la consommation…), viande, fruit. Chacun mange en fonction de ses moyens. Les condiments et légumes étaient des à-côtés. On ne mange plus lors des banquets allongés mais assis lors de la collatio (repas) mais aussi lors de la potatio (boisson prise en commun). On utilise des épices (poivre, cannelle, clou de girofle, mais surtout la star incontestée, le gingembre).
Le potager :
Le « capitulaire de Villis« , document de référence, est à l’origine de tous les potagers actuels. Il rassemble les actes législatifs édictés entre 770 et 813 par Charlemagne (ou son successeur Louis 1er) pour la bonne gestion des domaines de l’empire. Écrit en latin médiéval, il explique comment les jardins carolingiens devaient être gérés. Il est actuellement conservé à la Bibliothèque de Wolfenbüttel en Allemagne. Charlemagne ordonna qu’on plante des cognassiers dans tous les jardins du royaume.
La situation des paysans varie considérablement selon qu’ils sont libres ou non libres. Dans le premier cas, ils peuvent choisir, en principe, de s’installer où bon leur semble dans l’empire, d’échanger ou vendre une manse, de le transmettre à leurs enfants et de se marier comme ils l’entendent. Lorsqu’ils sont non libres, que ce soit par naissance ou par châtiment, leur condition d’esclaves les réduit au bon vouloir de leur maître qui peut à loisir les châtier, les marier ou les vendre.
Depuis la chute de l’empire romain, le commerce s’est anémié. Les échanges se sont réduits, l’économie tourne au ralenti, le troc remplace l’argent. Il faut attendre Charlemagne pour que l’Occident retrouve enfin une monnaie forte. En 781, il limite la frappe de monnaie à usage royal et impose la monnaie composée uniquement d’argent.
Quels sont les occupations de ces guerriers en temps de repos ? La chasse à courre ou au faucon, bien sûr, mais également les fameux tournois. Ces derniers sont annoncés à grand coup de trompettes ou de trompes (c’est l’esclandre, le tapage annonciateur) une quinzaine de jours avant. Puis arrive la grande fête où le victorieux peut remporter soit un cheval, soit une selle, soit une arme…
Anecdote
Anecdote
L’histoire de France pour les nuls de Jean-Joseph Julaud, édition First :
La contraception sous les Carolingiens :
Continence quarante jours avant Noël : Il ne fait pas bon user de pratiques contraceptives contre nature, ou même simplement jugées déviantes. Par exemple, la position du missionnaire est seule autorisée, mais il est évident que les contrôles sont difficiles à effectuer et les amendes à dresser. L’Église conseille la continence quarante jours avant Noël, quarante jours avant Pâques, la veille des grandes fêtes, les mercredis, les vendredis, les dimanches, cinq jours avant la communion…
Solution Enigme
Solution Enigme
Et Monaco ?
Jusqu’en 975, Monaco subit les invasions barbares et sarrasines.